Captures d'écran du colloque
12ème congrès international IAWIS/AIERTI: L’eau et la mer dans les textes et les images
12 - 16 juillet 2021 - conférence en ligne
« Ἄριστον μὲν ὕδωρ (L’eau est ce qu’il y a de mieux au monde) » (Pindare)
« Notre planète Terre devrait s’appeler Mer » (Erik Orsenna)
À une époque où la pénurie d’eau guette et où le continent est affecté même au fin fond de son épicentre par ce qui se passe à sur ses rives, il nous a semblé urgent de proposer ce sujet à la fois chargé d’imaginaire et d’une actualité brûlante.
Dans le roman Océan mer d’Alessandro Baricco (1993), le peintre fictif Plasson peint la mer avec de l’eau de mer. Cette scène emblématique résume en quelque sorte notre thématique : l’eau est un élément difficile à cerner et pourtant nous concerne de plus en plus. Informe, il est toujours en attente d’être défini, voire résiste à tout effort de conceptualisation. La mise en discours et la mise en images de l’eau et de la mer ne vont pas de soi, relèvent d’un réel défi discursif et plastique et s’avèrent dès lors particulièrement susceptibles de remettre en question les rapports entre texte et image. De par son rythme « sans mesure » (Deleuze & Guattari, 1980), l’élément aquatique transcende la dichotomie entre arts du temps et arts de l’espace introduite par Lessing (cf. Louvel, 2002).
L’indicible de l’eau n’est pas son invisible. Et pourtant, les investissements littéraires ou plastiques (histoires d’eau…) forment une véritable sémiosphère avec, à sa périphérie, une zone de « violation des liens sémiotiques » (Lotman, 1966), le règne de l’instable, de l’arbitraire, de l’inexplicable.
Le Luxembourg, pays au centre du continent européen – mais l’on sait combien le centre se porte bien si la périphérie est saine –, fief de la sirène Mélusine, territoire qui se glorifie de ses sources naturelles et de son thermalisme, nous semble le lieu approprié pour accueillir un congrès mondial autour de cette thématique.